mardi, décembre 8 2009, 12:04
En ce moment, histoire d'Histoire
Par Lika Spitzer - Journal - Lien permanent
Cette histoire d'Histoire en ce moment... Sur la chaîne LCI, ce matin, j'ai entendu quelqu'un (dommage que je ne me rappelle pas qui) dire que l'histoire devrait faire partie de toutes les disciplines enseignées à l'école. Ah, comme j'ai éprouvé qu'il avait raison ! Par exemple en maths, apprendre dans quelles circonstances les théorèmes avaient été inventés, m'aurait aidée, je crois à ne pas considérer les mathématiques comme une planète suspendue au-dessus de la nôtre, effrayante... La même chose en physique, en chimie, partout. Autrement dit, au lieu de supprimer l'histoire-géo de la terminale S, il serait nécessaire, disait cet homme sur LCI, d'en perfuser toutes les autres disciplines, et dans toutes les classes. Mais il me semble qu'il faut pour cela des professeurs passionnés. Voilà j'ai fini d'enfoncer des portes ouvertes.( Mais enfoncer une porte ouverte peut faire prendre conscience qu'il y a là une porte...)
P S : Au C.F.J., nous avions un professeur d'histoire qui m'enthousiasmait : Monsieur François Furet. Je l'écoutais, bouche bée. Il me changeait de ce que j'avais entendu chez les soeurs qui ne faisaient que paraphraser ce qu'en disaient nos piètres manuels. Or c'était déjà trop tard. Mon amour pour l'histoire était mort avant même de naître. Et comment perfuser un mort ? Seul l'enseignement pragmatique de Reine, la bonne que nous avions eue dans l'enfance, avait pris racine en moi, et je suis partie travailler dans les hôpitaux.
5 commentaires
Bonjour Lika,
L'histoire, pas celle avec un grand H mais celle des petites gens... merveille de broder en filigrane l'univers des gens de la forêt, de la campagne, des villes... ou le silence, le bruit, les paroles en l'air, les querelles, les espiègleries animent une vie. Il y a des historiens qui ont lancé un nouveau courant, comme Alain Corbin, qui, un jour a décidé d'écrire l'histoire d'un illustre inconnu : "Le monde retrouvé de Louis François Pinagot, sur les traces d'un inconnu (1798-1876), Flammariion, 1998, un délice ! Alors, oui, écrivons l'histoire, reconstituée par des pièces éparses d'archives, de mémoires, de photos, , et je laisse la dernière phrase de la préface du livre de Corbin : "L'auteur (Alain Corbin) entend modestement inverser le travail des bulldozers aujourd'hui à l'oeuvre dans les cimetières de campagne."
Pourquoi, cet "écrivons", Michèle ? J'aime ton intérêt pour l'univers des gens de la forêt, et te lire est agréable, mais ce n'est pas ma passion. Ce qui me donne envie d'écrire est tout différent.
Un des livres qui m'a le plus intéressée, ces derniers temps, est "Eloge de rien", par un Anonyme, bien entendu. C'est chez Allia.
Après tes "gens de la forêt", tu parlais de ceux "de la campagne, des villes", j'ai cru l'avoir tapé, et puis non.
Ce que tente cet Alain Corbin, n'était-ce pas déjà ce qui avait été tenté dans "Le cheval d'orgueuil" ? Sans savoir pourquoi exactement, je n'ai jamais décidé de le lire. Alors qu'il est depuis longtemps chez nous dans la collection "Terre des hommes". Idem pour "Tristes Tropiques". Ce livre me passionnait, mais je l'ai abandonné avant de l'avoir terminé. Pourquoi ? Trop feignasse ? Possible.
oui, d'accord avec toi, quand j'ai préparé mon DEUG (oui y longtemps!) de sciences, on avait une option "histoire des sciences" quie éclairait toutes les ntions qu'on apprenait à la lumière de l'histoire...on se sentait pris dans un mouvement, ds une quête, et aussi on appréhendait l'inutilité de la science en ce qu'elle est toujours remise en cause par les nouvelles connaissances...on appelle ça l'humilité...bises
Pierrot je n'avais pas vu ce message. Tu parles d'humilité, cela m'intéresse. Mais je n'ai pas très bien saisi ce que tu voulais entendre par "on appelle ça l'humilité" .Tu me le dis, O K ? J'ai besoin de comprendre avant de te donner raison.