Vareuse... Un joli mot très français. Mais j'ai l'impression qu'il faut avoir fait son service militaire dans la Marine nationale pour avoir idée d'employer ce mot-là, ou bien avoir eu un père, un oncle, un grand-père dans la Marine; et de plus, avoir un certain âge, parce que les jeunes n'emploient pas les mots que leurs copains n'emploieraient pas.

Pour moi, c'est trop tard de toute façon. Même si je possédais un ami qui l'emploie, je ne saurais prononcer ce mot avec naturel. Tu n'as pas vu ma vareuse ? demanderait-il par exemple. Ta vareuse..., dirais-je très provisoirement et secrètement gênée, j'ai posé ça sur le dossier du fauteuil.

Vareuse... Il me rappelle courtoisement, ce mot, que la langue française ne m'a été que prêtée et qu'elle garde, pour les siens véritables, des vocables tendres qu'elle ne saurait mettre sur des lèvres étrangères sans se contraindre. Vareuse... ? Décidément ce mot n'est pas pour moi.