mardi, novembre 3 2009, 10:00
Foutaises
Par Lika Spitzer - Journal - Lien permanent
Que d'évaporation dans les mers du désert -
Mon coeur devenu plus salé à mesure que passent les ans, n'admet plus guère les poissons.
Taries, les sources qui venaient apporter l'eau fraîche des émerveillements.
Ensablés les bateaux, et démerde-toi.
Paris est toujours aussi beau, en vain. Mon oeil vitreux l'aperçoit. Et après ?
Voyager ?
Est-ce qu'une mer intérieure voyage, marmonne la mer desséchée
accrochée à sa métaphore comme le vieillard à son banc.
C'est là que survient la tigrée au visage si sérieusement affectueux.
Elle tend une patte curieuse vers mon stylo.
Une mer morte, ce corps vivant qui l'aime et la nourrit ? Foutaises.
8 commentaires
Ca sent la déprime ce texte ou me trompé-je et n'est-ce qu'un foutaise de plus ?
Foutaises, tu l'as dit...
La réalité est une hallucination provoquée par le manque d’alcool. (Proverbe irlandais)
Dans tes plus beaux verres, sers nous ton meilleur vin.
Regarde moi dans les yeux,
Tchin!
C'est pas gai cette évaporation. Bizs
Désolé, je connais baldwin de nom mais jamais rien lu de lui me semble-til. Pourquoi ?
bises
Vous verrez, che Corto, vous aimerez "La chambre di Giovanni". Et merci de penser à me parler.
A hurler de rire le proverbe irlandais ! Je pense aussitôt aux qyatrains d' Omar Khayyam :
Je boirai tant et tant qu'une odeur de vin fort
Sortira de la tombe oiù dormira mon corps
Et que les gens passant tout près alors
S'ils sont à peine gris, tomberont ivres morts
Moi, ces temps-ci, c'étaient plutôt des grogs, à cause d'une crève. On ne devrait écrire qu'au cous de ces heures-là...J'embrasssss !
Oui, foutaises!
Mais quand même, les miroirs sont de beaux salauds. Quelle écriture, Lika, ça me coupe le souffle à chaque fois.
Tu me fais du bien, hirondelle...
Tu connais, je pense, l'histoire des nids d'hirondelle dont raffolent les Chinois.. Un histoire tragique que j'avais lue naguère dans Charlie-Hebdo. Ce courage désespéré de l'hirondelle à qui on enlève systématiquement le nid qu'elle vient de fabriquer, et les oeufs vont arriver. Alors, elle en fabrique un autre, puis un autre... Le dernier nid est plein de sang. C'est ce qui le rend si délectable. J'avais découpé l'article. Mais où est-il ? Perdu, peut-être.