Papa... étonnant ce mot vide pour nous, et si plein, si irradiant pour d'autres. Papa : comme une douille abandonnée dans un terrain vague, ou une carcasse de véhicule, rouillée et sonnant creux. Tous les deux ou trois ans, il arrive de Vienne, ouvre les bras, s'écrire en anglais :
- Voici votre papa !
Et nous, on se laisse faire, tristes et pensives.
- C'est la guerre, mes petites chéries, la guerre qui est responsable de tout ça !
Il se traite vraiment comme un objet bombardé, pauvre papa.