Giselle expose, au moment de se rendre aux lavabos, un dos gras, criblé de cicatrices disgracieuses, des bras courts menaçants, des hanches au balancement souple et comme indifférent, moulées dans sa fine combinaison de satin.

Plus ombrageuse qu'un catcheur déterminé, elle a coutume, malgré le regard courroucé de soeur Angèle, d'arpenter le dortoir en petite tenue, sans daigner cacher aisselles ni décolleté – Sex-Symbol s'imposant par la force malgré les sévérités conjuguées de la Nature et de la Religion.

Alors, la voir chaque jour déambuler fièrement jusqu'aux lavabos, se laver et revenir sans vouloir jamais passer de chemise attire, plutôt que la moquerie, ma considération; et toutes ces cicatrices de son dos prennent presque la dignité de décorations militaires.