le blog de Lika Spitzer

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Confiance

     Ma vie est bientôt terminée, et plus que jamais j'ai une confiance totale en l'écriture. Comme certains ont confiance en Dieu.
     Notre âme d'humains s'est fabriquée avec des voix entendues, aimées ou effrayantes, des senteurs de toutes sortes, des formes à contempler, à toucher ou repousser, des mots à recevoir, capter, renvoyer ou garder en soi; elle a été enseignée, a fait des expériences...
     Mais quel que soit l'art en qui l'âme d'un artiste a pu placer sa confiance, il ne doit pas lui être impossible d'exprimer ce qu'elle ressent et veut construire à sa manière - laquelle n'appartient qu'à elle puisque chacun de nous est unique.

Le Maître de Musique

     Aujourd'hui, grâce à You Tube, cela fut moins difficile pour mon héros de placer ici deux passages (dénichés cette nuit) d'un de mes films culte, Le maître de musique - réalisé par Gérard Corbiaud en 1988. J'apprenais en même temps que Philippe Volter, Jean, dans le film, s'est donné la mort le 13 avril 2005.

An die Musik (Schubert)    Sempre libera dans La Traviata (Verdi)  

     C'est la veille du concours. Cette photo fait partie de la scène où Sophie avouant à Jean qu'elle a peur, Jean lui dit : " "Il" te manque déjà...", puis : "Moi aussi, j'ai peur..."

     Si je commence à vous parler de ce film, je ne saurai pas m'arrêter.
     Pour ceux qui ne l'ont pas vu, je m'y risque quand même.
     Le maître de musique, Joachim Dallayrac (José Van Dam) vient de déposer ses deux élèves - invités à passer un concours - devant le château du prince, mélomane richissime qui le hait. Pour les deux jeunes gens, cela peut être le début d'une carrière, Joachim le sait. Il s'en retourne seul.
     Dans ce premier passage, revenu chez lui, le maître de musique, conscient que son enseignement est terminé, se met au piano et chante le lied An die Musik - le plus bel hommage à la force consolatrice de la musique que je connaisse. Son épouse approche...
     La jeune Sophie (Anne Roussel) est sûre que ce concours est un piège destiné à les ridiculiser; car le prince s'était amusé du fait qu'ils n'aient jamais chanté en public. Mais Jean (Philippe Volter) la supplie de rester. Il a besoin d'elle. Face à l'élève préféré du prince, il a trouvé un stratagème pour s'imposer dès le début du concours. C'est le deuxième passage : "Sempre libera"...

Fréhel retrouvée !

     Quelle surprise ! J'ai retrouvé un vieux VHS : "Les années TSF" : un documentaire où -  mon passage préféré ! - Fréhel, devenue une joyeuse matrone pleine d'esprit et d'allant, chantait "Tel qu'il est, il me plaît" comme jamais ! Entre 1930 et 1955 on a beaucoup filmé la radio. Chic ! Mais je sais que mon héros va ramer pour prélever la petite chanson dans le DVD qu'il a fabriqué, et qu'il va falloir attendre que "ça charge" pour voir Fréhel.

     Et puis, j'ai eu chaud. Je ne savais pas que pour quitter le plein écran, il fallait utiliser le clique droit.

Fréhel - Vidéo

En général, les érudits...

     Il existe des érudits - ils sont peu - qui, loin de paralyser votre curiosité, savent vous offrir leurs biens avec grâce et naturel.
     Mais en général, les érudits m'emmerdent. Leur avarice intellectuelle offense ma faim de générosité. Ils se contentent de vous tendre leurs trésors en prenant bien soin de garder entre vous et eux la distance dédaigneuse nécessaire à leur bien-être. "Écoutez, admirez, laissez-vous prendre dans ma toile et ne bougez", semblent-ils susurrer.
     Moins fréquentables encore sont ceux qui jouent les érudits sans avoir jamais eu le courage de consacrer suffisamment de temps à l'étude approfondie du sujet qui fait leur fierté. De mauvaises langues auraient assuré que Malraux étaient de ceux-là. Mais j'en connais de moins brillants.

Prat Guen

 J'ai pris cette photo de notre petite maison juste au moment de quitter la Bretagne, la semaine dernière. Dommage qu'on ne voie ni la cheminée de gauche, ni celle de droite, plus bretonnes que tout. Voyez-vous le pont ? Dessous coule un petit ruisseau. A droite, c'est la petite maison pour ceux qui veulent rester seuls, ou bien mettre de la musique à plein pot tout la nuit. Elle est photographiée dessous.

     Notre hameau s'appelle Prat Guen, ce qui signifie Pré Blanc, à cause de la brume qui arrive avec la nuit...  Un peu plus haut, nos jeunes voisines de Prat Guen, une  maison plus imposante que les nôtres, où on fait la fête sans qu'on n'entende rien.
     Nos deux petites maisons sont libres, du 1er août au 19, puis, du 24 août à la fin septembre. (Toujours gratos, bien sûr.) Si des copains veulent y venir (il paraît qu'il va faire beau en août), aucun problème, sauf qu'il ne faut plus nous appeler à deux heures du matin pour nous expliquer qu'on est perdu. Moi, avant, même à midi, je me perdais. Et personne dans le coin pour vous renseigner. Même au village, à Coatreven.
     La star est la cheminée de "la maison principale". Philippe a rangé plein de bois au fond du jardin. Nous sommes sur la Côte de granite rose. Les plages sont à une dizaine de km. Les touristes, aussi...

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