Quoique lavée et vêtue de sous-vêtements propres, je me suis remise ce matin en pyjama. J'aime bien mon pyjama de doux coton blanc. On est bien dedans.
Mais il paraît que même chez soi, on ne doit pas rester en pyjama. Rester en pyjama s'appelle "traîner en pyjama".
C'est que dans l'après-midi si vous ouvrez votre porte à quelqu'un qui vous voit en pyjama, il va le trouver étrange dans la mesure où vous n'êtes pas malade. Il n'imagine pas que lire et écrire se font de jour et de nuit en n'importe quelle tenue - et même sans vêtement quand la nécessité d'écrire se présente - je parle de moi.
Or, différencier nettement les vêtements de jour et de nuit, quitter son pyjama au plus tôt, le matin, est le genre d'habitude qui semble rassurer les visiteurs. Chacun, plus fragile qu'on ne pense, a besoin de trouver chez les autres le plus de signes de santé mentale possible.
Alors, déguisons-nous en personnage de jour, me dis-je.