J’avais été nourrie pour me transformer en un certain insecte poudreux, à vue courte et bon dos. Point beau ni bien dans sa peau.

Alors, comme le Faust de René Clair, j’avais essayé de bouleverser les données d'une destinée qui me vouait au malheur. Fallait-il travailler, je refusais. Fallait-il passer un examen, j’oubliais la date. Au sordide entomolgique qui devait être mon lot j’avais ajouté fébrilement le désordre et l'incurie. Et le temps passait.

Cependant, bien que j’eusse fait trembler pendant des années, par mes efforts pour affoler l'espèce maint cocon de chrysalide, je n'étais jamais allé jusqu'à oser naître : la vie - je l'avais remarqué en dépit de ma distraction – tend ses pièges plus volontiers à ceux qui sont nés.

   Parfois, une odeur du temps où j'étais vivant me parvient... Quand une telle chose se produit on a tendance à s'attendrir.