Page 98 du cahier 62 :
Breton et Bataille, qu'on sait bien mis, les mains soignées, ont  étranglé des vies.
J'ai écrit, il y a vingt ans, un petit texte sur Nadja. Vous le trouverez bientôt dans les Textes épars, auxquels Philippe a essayé de préparer ici une place, ainsi qu'à d'autres. Mais maintenant, difficulté : quand on ouvre mon blog, on ne tombe plus directement sur le journal mais sur une liste de titres. Et mon héros qui est parti voir ses parents souffrants en Bretagne ! Il ne revient que dimanche.
Je reviens à messieurs Bataille, Breton & Cie.
Qui dira la perfidie de certains mots, de certains silences prudents...
Moi aussi dans ma jeunesse j'ai été contaminée par Bataille. Et dans le désir, j'ai confondu le désir d'éveiller avec le désir de détruire, le désir de protéger ma liberté avec la peur de me sentir responsable d'un être confiant et sans défense.
Ce qui est humain est parfois d'un noirceur ahurissante.
Etonnement réprobateur chez moi : que certains écrivains aient plaisir à se comparer à Sade.