vendredi, août 26 2011, 19:20
Alexandre Romanès, poète gitan
Par Lika Spitzer - Journal - Lien permanent
Olive m'a envoyé un livre de poèmes intitulé Paroles perdues. J'ai commencé à le lire très tard dans la nuit, sous la petite lampe qui ne réveille pas Philippe. Et comme je venais de coller un post-it sur la page de mon poème préféré, je découvrais deux mots d'Olive, tracés au crayon, presque invisibles : "Mon préféré". Le voici :
D'où viennent ces gens
qui veulent tout,
leurs grandes décisions,
leurs belles phrases ?
Moi, je préfère la brindille
sur le bord du chemin,
et les tresses impeccables
des petites filles.
Bien sûr, j'en aime d'autres, que le crayon presque muet d'Olive a caressés, et puis celui-là, qu'elle a sûrement aimé mais dont elle n'a rien dit, par délicatesse :
Mes filles poseront peut-être
la main sur ma pierre tombale.
La fleur attentive regarde,
les nuages et les oiseaux passent.
4 commentaires
C'est beau. J'aime beaucoup le "D'où viennent ces gens" !
@ Kitty : J'ai pensé à toi quand j'ai recopié ces vers. Je pensais "Kitty aimera :
"La fleur attentive regarde,
les nuages et les oiseaux passent."
Merci Lika !
@ Kitty : Tu as donc aimé ces vers aussi ? Et puis cela veut dire que tu es passée. Alors, à mon tour : merci...