vendredi, juillet 15 2011, 23:31
En Bretagne
Par Lika Spitzer - Journal - Lien permanent
Voilà : le beau temps a laissé la place à la pluie. Il devient plus facile de faire rentrer les chats le soir. Car à la nuit tombée, elles s'enfoncent dans les fourrés, dans les champs de maïs, et je crains toujours une rencontre avec le belettes ou les renards. Alors le Trégor entier doit retentir de nos cris tour à tour suppliants, désespérés, furieux : "NOOOOOraaaaa ! PUUUUUtziiiii !"
Après l'anniversaire des soixante ans de mariage de mes beaux-parents, celui de mon beau-frère, le retrouvailles avec nos voisins, le seules choses personnelles que j'aie réussi à conserver sont un peu de lecture, quelques pages sur mon cahier et surtout le temps réservé au piano, de minuit à deux heures du matin, dans le dortoir désert... (non, pas désert, puisque Nora et Putzi viennent me tenir compagnie - patientes).
Hier soir, avant de partir dormir dans la petite maison à côté de la nôtre, ma belle-soeur m'a dit : - Ah oui, tu vas faire ton piano..., c'est ton dérivatif... J'ai répondu : - Mais non, c'est le contraire, c'est mon "concentratif". Elle m'a regardé avec attention. Que faire, je sais que tout ce que l'on fait sans que cela rapporte de l'argent est considéré par beaucoup comme un divertissement, on s'y habitue.
4 commentaires
Hello coucou ! profites bien de tes vacances, pianotes et pianotes, ici vers Paris, ce sont grandes pluies pour la journée, le temps idéal pour se concentrer sous la couette ou dans un bon bouquin.
Bisous
Ah, je me plante toujours avec ce portable ! Corto, merci pour ton petit mot. Tu es un gentil, toi, et cela devient rare - et c'est d'autant plus précieux... Nous revenons samedi, et j'irai me promener sur les blogs des amis. Bisous à toi, et merci d'être passé me faire coucou.
Ah ben dis donc toi, tu as le réso et le pianeau au fin fonds de la Bretagne... !
Ben oui, Kitty, j'ai mon Mac portable (une affaire, il y a deux ans) pour la "bibiothèque", mais en Bretagne il faut PAYER, le compteur tourne, et je déteste ne pas me sentir libre pour tout ce qui touche de près ou de loin à l'écriture.
Le piano, c'est différent. Je joue parfois avec trois ou quatre pansements aux jointures - et en Bretagne l'un de ces pansements ne concernait pas l'arthrose, mais une énorme phlyctène (ampoule) due à une brûlure et qui a mis dix jours à coller à la peau et plusieurs jours encore pour se craqueler - signe de la guérison. Et je continuais à travailler mon piano, crainte de perdre mon misérable acquis. Bisous !