mardi, mai 24 2011, 01:22
Ecrit sur une page de livre
Par Lika Spitzer - Journal - Lien permanent
Je lisais le chapitre appelé "Un suicide", quand subitement je me vois seule dans le wagon, filant dans d'étranges galeries souterraines à peine éclairées.
Heureusement, j'étais dans la première rame, et je vais frapper au carreau qui vous sépare du conducteur. La porte vitrée s'ouvre : apparaît la conductrice, une jolie femme brune à longs cheveux qui me sourit et me dit :
- Vous n'avez pas entendu, quand j'ai dit : "Terminus, Châtelet" ?
- Je n'avais pas compris ce que vous disiez."
Et je lui montre mon livre ouvert. Elle me rassure :
- Attendez. Je fais juste un tour pour passer de l'autre côté, et vous pourrez descendre à Châtelet.
Le livre que je lisais s'appelle Regardez la neige qui tombe, un livre merveilleux sur Tchékhov, que j'ai bien dû lire cinq fois et offrir dix fois. C'est le folio 2947.
8 commentaires
Chère Lika,
Je viens de rattraper mon retard et lire tes billets de la semaine!
Je pense à toi mais je je me démène en ce moment avec mes dents...
Est-ce un rêve que tu as fait? ou bien ton imagination qui s'envole?
Je t'embrasse
Mais non, Thérèse, c'est un incident qui m'est arrivé dans le métro.
Je m'étais placée dans la première rame pour être plus près de la sortie à la Station Châtelet (j'étais à la bourre) et je lisais le livre de Roger Grenier sur Tchekhov..
Sortie du métro, je me sentais heureuse tant il faisait beau. Un petit vent frais s'était levé, les feuilles des platanes étaient sûrement aussi heureuses que moi. Alors, en attendant le bus 38, j'ai griffonné ma mésaventure sur la partie libre de la page du livre. Comme je terminais, je bus est arrivé.
Voilà l'histoire, chère petite Thérèse.
Belle capacité de concentration, chère Lika! Les beaux jours reviennent: la Bretagne se rapproche-t-elle?
Des bises à toi.
je cours l'acquérir ainsi que les poèmes d'émily, parce que moi j'adore lire de la poésie....
@ euphrosine : Tu veux parler de ma concentration de lectrice, tandis que la rame se vidait de tous ses passagers sans que je ne m'en aperçusse ? (T'as vu cet imparfait du subjonctif ? La première fois que j'écris ce mot, je crois... Un peu lourd, cet oiseau, mais il a voulu se poser ici... et je n'ai pas eu le cœur de le chasser.)
Quant à la Bretagne ce sera au début de juillet. Seulement trois semaines - j'aime tant Paris, ben oui. Et toi ? Où passes-tu l'été ? Dis-moi. Veux-tu venir en Bretagne ? Tu serais la bienvenue dans notre petite maison. Même si tu ne viens pas seule. Grosse bise à toi !
@ pierrot : Elle a tant de facettes, cette Emily, que des tas de traducteurs s'y sont collés passionnément. Avant d'acheter ton livre, feuillette-le. L'idéal, ce sont les ouvrages bilingues. Ça va te donner des démangeaisons de traducteur, tu verras... Avec ça, comment-vas-tu ? Je vais te faire une petite visite. Tu sais que ton blog est dans mes liens... Bisous, Pierrot.
Moi, je l'adore, ton aperçusse.
Ici, c'est l'été tout le temps. Même en hiver, qui arrivera le 21 juin....tout est à l'envers, ma pov'dame...
Je rêve de Bretagne, de lande folle, de vagues vertes et grises, de froide bruine dehors tandis qu'un feu brûle dans une cheminée....Un jour je viendrai en Bretagne en juillet, j'y donnerai rendez vous à ceux que j'ai envie de revoir et qui me manquent. Je ne préviendrai pas les autres obligatoires. Et je te dirai, et tu inviteras Rachel. Quelle tentation...
@ euohrosine : pourquoi "un jour" tu viendras en Bretagne en juillet ? Pourquoi pas cette année ? On viendrait te chercher à Lannion, à Guingamp. Où tu veux. Cette année, en août, il va venir après nous une personne sans trop de thunes, dont j'ai fait la connaissance, il n'y a même pas un mois, dans un modeste magasin de fringues. Elle parlait de la Bretagne - où elle n'était jamais allée, malgré son désir. On lui donnera la clef. Certains me trouvent folle, OK, mais j'ai rencontré ainsi des personnes extraordinaires, et peu, de décevantes.
C'est une maison modeste, mais la cheminée, c'est la star : jamais de fumée, un bonheur. A bientôt, euphrosine.
@ euphrosine : les personnes de la famille, ou les très proches, ont toujours pu proposer de venir à Paris ou en Bretagne quand ça leur chantait et je ne leur ai jamais refusé. Même il s'est trouvé qu'une nièce demandait quelques jours avant si elle pouvait venir à Paris, et je répondais : "Si tu ne crains pas de dormir près d'un copain qui avait demandé de venir il y a un mois, c'est bon. Ils se voyaient au dîner, et hop. C'est qu'il n'y a pas de chambres ici, c'est une sorte de loft, où on peut s'entendre ronfler... En Bretagne, c'est différent : il y a deux petites maisons, et trois lieux de couchage indépendants. Cela dit, Rachel se sent en conflit avec nous, actuellement. Mais vous pouvez aller en Bretagne ensemble, pas de souci. Il suffit de s'organiser.