Samedi dernier, une amie a cuisiné pour la première fois un plat asiatique délicieux où des gambas, qui avaient macéré dans je ne sais quelle sauce légère, reposaient sur des vermicelles chinois, aussi confortablement que l'œuf fécondé sur le berceau à la fois fragile et fiable des vaisseaux sanguins chez nous autres, mammifères. Mais restons à table.
C'était magnifique. TOUT dans ce plat était magnifique, miraculeux. On aimerait qu'il en soit ainsi également dans les livres qu'on lit, les expos, les concerts, les théâtres où l'on se rend. Mais avoir tout aimé de ce qu'on absorbe est rare.