Dans 90 minutes, malgré l'abstention de la Chine, à New-York, le Conseil de Sécurité de l'ONU a enfin fait accepter l'intervention aérienne en Libye. Je vais vite aux nouvelles.

Il est plus de minuit. Il fallait 9 voix sur 15 pour. Il y a eu 10 voix pour. Aucun pays  n'a mis son véto. Mais, la Russie, la Chine et l'Allemagne se sont abstenus. Par contre les Etats-Unis, le Liban, le Quatar et les Emirs arabes sont prêts à se joindre à la France (mais quand ?)
J'apprends que dès cette nuit, il est possible, pour la France et la Grande-Bretagne, de commencer les bombardements sur l'armée libyenne - chose facile nous dit-on, puisque c'est une longue ligne droite le long de la mer, un terrain plat... Les chars de Kadhafi sont à 100 km, mais ils avancent lentement, ont besoin d'être souvent approvisionnés, et il suffit de bombarder les camions qui les approvisionnent (je suis peut-être naïve de croire à cette "facilité")  pour empêcher les chars d'avancer. A Benghazi, il y a eu des tirs de joie à l'annonce du vote du Conseil de Sécurité pour une zone d'exclusion aérienne.
C'est une course de vitesse, puisque le colonel Kadhafi a annoncé : "Nous arrivons ce soir, pas de pitié." 
Il vaut mieux ne pas le rater. Risque de représailles. De plus, à Tripoli, des centaines de jeunes se sont rassemblés sur la fameuse Place Verte pour clamer leur fidélité pour Kadhafi et son fils, jusqu'à la mort. Voilà qui m'inquiète. L'unité nationale (système tribal) est très fragile en Libye, à ce qu'il paraît.
Au Japon, pas d'aggravation significative. On espère qu'une fois le courant électrique rétabli, on pourra relancer le processus de refroidissement des réacteurs. On a donc quelques pour souffler, ou même dormir ?
Mais je pense qu'il va falloir savoir au plus vite à quelles associations envoyer de la thune pour des envois de couvertures, des vivres, d'eau potable aux Japonais sans abri, et pas seulement des comprimés d'iode... Ce sont dans ces circonstances qu'arrivent les épidémies.