Vous êtes-vous déjà demandé quelles sont les vraies raisons pour lesquelles vous abandonnez une lecture commencée, alors que vous en attendiez la joie d'une rencontre ? Quelquefois je me pose cette question et mes réponses varient. Tantôt j'invoque des dispositions passagères (on n'a pas tous les jours les mêmes envies, les mêmes besoins), tantôt je me plains de voir l'écrivain enfoncer en grande pompe de pauvres portes ouvertes, tantôt qu'il écrive des choses qui ne m'intéressent pas.  Et dans ces cas-là, je laisse tomber le livre.
Ce matin, je découvre sur mes étagères "Pandore au Congo", d'Albert Sànchez Piñol. Un livre de presque 448 pages. 500 pages ! Je suis sûre de ne pas l'avoir acheté. je n'ai pas l'habitude d'acheter un livre de 448 pages à la légère. Je me rappelle même  que parlant des romans de Norman Mailer, quelqu'un (un artiste que j'admirais, mais qui ?) s'étonnait qu'un écrivain eût le culot d'imaginer passionner un lecteur pendant 500 pages. Mais je découvre une dédicace : ce livre est un cadeau d'Arthur. Malgré les 448 pages, je commence à lire, et ça me plaît.