Au Japon et surtout à San Francisco, m'a-t-on dit, il y a des maisons qui ont été construites sans qu'il soit tenu compte des tremblements de terre fréquents en ces régions.
Ces maisons ressemblent en tous points à celles bâties pour résister. Ni plus belles, ni plus laides, on y vit de la même façon. Ce n'est que quand elles s'écroulent tandis que les autres demeurent debout, que l'on s'aperçoit qu'elles n'ont pas été préparées comme le terrain l'aurait exigé.
Ainsi en est-il, me dis-je, des enfants qui n'ont pas été élevés pour résister aux séismes psychologiques et sociaux toujours à prévoir dans une existence. D'autres considérations ont prévalu, que sais-je ?
A cela, souvent je réfléchis, encore bien ignorante au milieu des décombres plus ou moins reconstruits de ma propre vie. Nous, les parents, sommes parfois, comme furent nos parents et leurs propres parents, de bien piètres architectes.