Pas de voeux pour 2011, nous ne sommes pas dans un livre de contes de fées. Je vais juste énumérer ce qui va bien.
Dans la mesure où je ne perds pas mes clés, ou carrément mon sac - ce qui m'arrive souvent - je suis contente de rentrer chez moi. Oui, je ne suis pas à la rue. (Plaisanterie entendue récemment : "Il vaut mieux habiter dans une vieille maison qu'entre deux maisons neuves.")
C'est vrai qu'un décorateur se ferait plaisir ici, et même un amateur aux doigts d'or, les seuls trésors étant ici les livres - ordinaires mais nombreux et aimés -,  les pianos, les deux armoires ennemies, la normande et la bretonne, placées à des étages différents, vous pensez bien, et surtout, heureux en notre maison, mon homo faber et nos deux chats. Tourner la clé dans la serrure (ou l'entendre tourner) est donc un bonheur.
Enfin, les trois personnes malades qui me tiennent à coeur sont dans un état stationnaire : un cadeau que nous offre leur courage. Resté longtemps debout, on peut s'asseoir un peu, en somme, et observer cette année 2011 avec calme et même un brin d'espérance.