Quand on est vieux, on surveille la lente - et quelquefois, douloureuse - progression de ses excréments dans le ventre, soulagé quand enfin cela plonge au fond de la cuvette.
Autrefois je me moquais de ces vieux qui contemplaient, avant de tirer la chasse, l'objet qu'ils avaient réussi à produire, échoué devant eux, au fond de l'eau.
Aujourd'hui je comprends leur contentement : "C'était donc 'ça' qui m'oppressait et dont j'ai réussi à me débarrasser !" Et les voilà heureux dans la légèreté retrouvée. L'écrivain leur ressemble, qui se relit sans déplaisir.