mardi, juin 29 2010, 00:48
Le nouveau système (placé ici après un commentaire chez Corto)
Par Lika Spitzer - Peut mieux faire (extraits) - Lien permanent
J'ai essayé plusieurs dizaines de systèmes pour me battre contre ma paresse. En vain. Chaque système avait pendant un temps sa petite efficacité mais à chaque nouvelle vague de paresse il fallait tout recommencer, tout réédifier qui s'écroulait toujours.
Ce matin l'idée m'est venue, puisque toutes mes matinées sont habitées par des remords de plus en plus grands à mesure que passent les heures sans que j'écrive une ligne ni ne corrige ou tape quoi que ce soit, l'idée m'est venue de m'interdire le travail d'écriture le matin.
L'effet a été extraordinaire. Car à midi moins cinq j'ai peu enfin être contente de moi, le premier matin depuis longtemps où j'aie réussi à m'obéir. Par cette méthode j'espère parvenir à couper aux remords qui, comme les édredons qu'on veut coincer dans une valise trop petite, tentent si je n'ai pas écrit le matin, de déborder sur l'après-midi, sur la journée entière voire.
Confiante dans ma nouvelle méthode de travail, j'ai passé ce matin plusieurs heures couchée à lire La chute, un crayon à la main pour souligner les passages que je trouvais pertinents, délassement studieux bien agréable. J'ai espoir dans l'innocence de l'après-midi qui s'annonce. Depuis vingt minutes déjà, je travaille à un texte où il est question de valises, d'édredons et se systèmes contre la paresse. Je suis tout à mon affaire.
2 commentaires
Edredon, j'adore ce mot , et je me le passe en boucle, et c'est comme un carré de chocolat que je me mets sur la langue pour le laisser fondre en bouche...
Edredon, edredon c'est doux, c'est volumineux, et je m'imagine essayant de le faire
entrer dans une valise. Petite la valise, et gros l'édredon. Tout un art et c'est très
important d'y arriver...Et je me souviens de celui que j'avais au pensionnat
avec sa housse à fleurs et son petit volant tout autour. Ma mère a toujours
eu peur que sa fille ait froid la nuit... Après, s'il m'avait fallu supporter un EDREDON!!
Mais ado, j'aimais bien, plus c'était lourd et plus j'aimais. Il faut dire aussi que
le dortoir n'était pas chauffé, enfin il me semble. Comme c'est loin ce souvenir,et
si proche aussi...
Alors Lika, est-ce que ta méthode marche ?je suis bien curieuse de savoir..
Je me fabrique tous les jours des processus pour surmonter les obstacles, et
ça ne vaut pas grand-chose. J'écrivais sur ton blog ce matin que j'avais
décidé il y a longtemps que la paresse, ça n'existe pas...Je le crois de bonne
ou mauvaise foi, quelquechose empêche , il y aurait beaucoup de choses à
dire. En tout cas, toi, tu n'es pas une paresseuse, j'en suis persuadée.
Sur ces philosopheries sur édredons, et Paresse, je t'envoie plein de
bisous de colibri.
Non, Colibri. Aucune méthode ne marche avec moi. Je trafique tout au petit bonheur, ce qui fait que les choses n'avancent pas vite - excepté(es) les heures.... (la parenthèse, c'est parce que j'hésite pour l'accord...)
J'aime beaucoup, colibri, quand tu me parles de ton enfance, de ta jeunesse. Les mères, elles veulent toujours que leurs enfants aient chaud. C'est leur côté sympa, je trouve. Bises sur tes plumes.