Ce matin, j'ai eu envie d'écouter Chez Laurette. J'en avais besoin. J'ai pris la version la moins emphatique proposée par Deezer. Ah, si seulement Rachel Arnaud avait pu mettre cette chanson en musique, et la chanter elle-même...
C'est le mois de juin (tiens ! ça me donne envie d'écouter aussi C'est le mois d'avril ! enregistrement pas professionnel du tout, pardon Rachel, fabriqué dix ans après l'unique représentation de Ephémère....... ) et aujourd'hui, après tous les tourbillons de réunions poétiques - où être invité à respecter plus qu'on est respecté fait dérailler ma voix, moi qui n'ai appris à me taire qu'en écrivant et surtout en raturant - j'ai envie d'aller chez Gisela.
Chez Gisela, pour moi, c'est comme chez Laurette. Pareil. On s'assoit sur le petit banc devant sa librairie pour fumer une clope et parler de la vie, des livres, de la vie des livres, des auteurs et des éditeurs, et jamais je me sens triste en la quittant.




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