"Qui voit ses veines, voit ses peines."
Je pose mes deux mains symétriques devant moi, et une fois encore, je note que les veines de mes mains, de mes bras, sont très différentes d'une main à l'autre, d'un bras à l'autre. Pas du tout symétriques.
Petit souvenir professionnel, je remarque la veine trop bleue sur le dos de ma main gauche (attention, si on voit le sang à travers, c'est qu'elle est fine, elle "claquera" facilement). Celle-là, on ne la piquera pas, ou alors - si on ne trouve pas mieux ailleurs - il faudra ne laisser le garrot serré que quelques secondes... Je remonte, je vois une veine plus pâle, plus ferme sous le doigt, qui part du poignet en ligne presque droite, cette autre veine solide aussi, sur le dessus du bras, pourvue d'affluents, où je pourrais poser un cathlon 16 (celui qui permet les transfusions), j'imagine le pansement que je ferais...
Oui, cela me manque de ne plus poser de perfusions. Les retraités regrettent, bien sûr, de ne plus accomplir les actes qu'ils réussissaient bien.