Voici un poème de Keith BARNES traduit par celle qui fut sa compagne et traductrice.

Père-Lachaise

Je ne pourrais pas te mettre sous une pierre si froide
je ne pourrais pas souffrir que sa masse pèse sur toi
toi dont les pensées équilibrent les miennes
toi dont le souffle dont le pouls dont la fierté
ne peuvent se concevoir sans mon souffle mon pouls et ma fierté

Je ne pourrais te voir sous  une pierre si froide
je ne pourrais pas supporter que mon plateau s'élève
quand le tien s'alourdit
Et ton sourire ?      Comment pourrais-je
le tenir éloigné du soleil ?

dans Oeuvre poétique  Collected Poems de Keith BARNES publié aux éditions d'écarts

Ce matin, au téléphone, Jacqueline trouvait ce poème particulièrement triste, mais moi, j'ai tellement adoré les deux derniers vers que je ne le trouve pas triste. Je trouve que c'est un poème d'amour. Et Jacqueline deserves it ! (C'est plus beau en anglais, isn't it ?)
Mais il y a autre chose. Je suis si fière que Les Ecrivains beats et le voyage, son beau travail, jusqu'alors épuisé, sorte bientôt aux éditions d'écarts ! Et nous (ha ! "nous" !, je veux dire Philippe) "avons" réussi à enregistrer l'émission que j'ai failli rater sur France-Culture (on met le mot en entier, n'est-ce pas...) : Questions d'éthique, dans l'émission de Monique Canto-Sperber, où étaient invités Yves Buin et Jacqueline Starer. Un grand moment, vous allez voir !

http://www.franceculture.com/emission-questions-d-039-ethique.html


Ce soir, je vais assister à un spectacle écrit par mon amie Anefrance : Nuit blanche à l'absinthe pendant que mon héros déposera ici (avec succès, j'espère) la pièce jointe.