vendredi, mai 21 2010, 20:14
En gare
Par Lika Spitzer - Textes de jeunesse - Lien permanent
Voilà voyons, dix ans, vingt ans que je vis dans une gare, ma valise à la main. Des marches de train j'en ai monté et descendu comme personne, j'ai poussé ma valise dans des couloirs et des couloirs. Mais je n'ai rien vu. J'ai vécu debout assise couchée sur un quai entre deux trains, entre les mécaniciens qui tâtaient la ferraille et les voyageurs qui arrivaient et partaient, parmi les valises des gens et le bruit de leurs souliers de voyage, dans le brouhaha des hauts-parleurs, le tintamarre des chariots de valises, les sifflements, grincements, entrechoquements de toutes sortes... J'ai fait pourtant des connaissances. Ils avaient des maisons, des familles, des métiers, ils s'étonnaient de me voir descendre.
9 commentaires
Coucou,
A une epoque, j ai tellement voyagé que je n'aspirais qu'à une seule chose: descendre et m'arrêter pour un temps. La pause venue fut si bonne...
bises lika
gare à toi ! larry fleyt
What a relief, Toto ! Ton humour est revenu !
Hello, Corto ! Mets-toi au travail ! Tu vois ce que je veux dire. Je serai une des premières lectrices - sûre de ne pas me barber. Reviendrai chez toi untsékatr ! Mais la politique, hum, c'est un des points où je suis paresseuse, par lassitude. A bientôt.
A la gare comme à la gare !
A la gare ! lançait ma grand-mère Bernardine. Petite fille de six ou sept ans, ce propos en forme d'invective me laissait perplexe : il ne s'accordait pas à la tâche qui l'occupait et semblait s'adresser à quelque objet inutile, ou à une personne importune bien qu'absente.
Et aussi, plus compréhensible au cours d'une chicane avec son mari :
A la gare !
Elle se faisait bien comprendre ma grand-mère, sans jamais dire de "gros mots".
Ah, je vais le dire moi aussi ! Dès que quelqu'un va me faire ch... chaque fois la même chose, je vais lancer :"A la gare !" C'est très libérateur, comme expression, et pas vulgaire. Et je pense que même un adulte peut en être stupéfait.
D'où avait-elle bien pu tirer cette expression, ta grand-mère Bernardine ? A la gare ! A la gare ! J'attends de voir la réaction de la première personne à qui je dirai : "A LA GAREl !" Bisou, Colibri !
C'est fait. Je l'ai dit à ma soeur. Mais elle ne va pas être stupéfaite, vu qu'elle lit ce blog. Bisou à toi.
j'ai eu aussi une période train...j'y ai fait des rencontres improbables, et j'y ai croisé tant de "passantes" (chères images aperçues espérances d'un jour déçues)...nostalgie...
Mince! Je t'avais mis un mot, Pierrot, et je n'ai pas dû l'enregistrer. J'ai pensé à Brassens... et dit, je crois, que les espérances d'un jour font rêver parfois plus que les autres ...