Patience et passion, expliquait le fauconnier qui a servi de mère à un flamant rose du Chili depuis qu'au seuil ébréché de l'oeuf ils se sont regardés,  aussitôt inséparables. Ensuite, j'ai vu cet Yvan courant auprès de son "enfant" pour lui apprendre à dégourdir ses pattes si minces, et  plus tard, levant les bras pour lui apprendre à déployer ses ailes ! Yvan avait beau être ridicule comme ça à faire mine de voler, l'oiseau apprenait quand même. Patience et passion, avait-il dit.
Cela se passait dans le parc animalier De Branféré, dans le Morbihan. Un documentaire, bien sûr, mais j'aurais voulu l'avoir vécu, j'aurais voulu être le flamant rose du Chili avec sa mère adoptive.
Et maintenant, il faudrait que je vous parle de ces chevaux que les Suisses utilisent pour amener des vivres en pleine montagne. Ces chevaux-là, pas très grands, peuvent porter jusqu'à deux cents kilos, vous savez, sur des sentiers très escarpés, mais il y a une règle :  il ne faut jamais leur crier dessus, garder un ton égal, sans quoi ils se braquent.
Patience et passion. Et puis ne jamais hausser le ton. Voilà combien de jours que je pense à ça ?