vendredi, janvier 29 2010, 04:02
L'éducation du flamant rose
Par Lika Spitzer - Journal - Lien permanent
Patience et passion, expliquait le fauconnier qui a servi de mère à un flamant rose du Chili depuis qu'au seuil ébréché de l'oeuf ils se sont regardés, aussitôt inséparables. Ensuite, j'ai vu cet Yvan courant auprès de son "enfant" pour lui apprendre à dégourdir ses pattes si minces, et plus tard, levant les bras pour lui apprendre à déployer ses ailes ! Yvan avait beau être ridicule comme ça à faire mine de voler, l'oiseau apprenait quand même. Patience et passion, avait-il dit.
Cela se passait dans le parc animalier De Branféré, dans le Morbihan. Un documentaire, bien sûr, mais j'aurais voulu l'avoir vécu, j'aurais voulu être le flamant rose du Chili avec sa mère adoptive.
Et maintenant, il faudrait que je vous parle de ces chevaux que les Suisses utilisent pour amener des vivres en pleine montagne. Ces chevaux-là, pas très grands, peuvent porter jusqu'à deux cents kilos, vous savez, sur des sentiers très escarpés, mais il y a une règle : il ne faut jamais leur crier dessus, garder un ton égal, sans quoi ils se braquent.
Patience et passion. Et puis ne jamais hausser le ton. Voilà combien de jours que je pense à ça ?
13 commentaires
Une jolie devise. Plus douce que le ruban blanc!
mais c'était une bonne soirée.
Je m'identifie à ce cheval bâté sur des chemins escarpés. Ne pas leur crier dessus sans quoi ils se braquent. Patience et passion. Et puis ne jamais hausser le ton. Comme c'est joliment dit.
J’ai été bouleversée par l'exposition de Boltanski au Grand Palais. Personnes...
On entend un bruit de train qui évoque la déportation.
On déambule dans des tas de vêtements qui font penser au départ pour les camps. On pense à 'tous ceux qui n'en sont pas revenus".
On est très vite saisi d’effroi, le Grand Palais n’est pas chauffé (volontairement pour que les visiteurs ne s'attardent pas).
Le malaise devient vertige, le bruit des trains sont des battements de cœur.
Une humanité bruissante de vies nous pète à la gueule.
Je salue le talent d'artistes, qui comme toi, sont capables de déclancher ces émotions juste à la lisière de la conscience qui font qu'on est un peu plus humain qu'avant et qu'on s'appliquera à l'être tous les jours un peu plus.
Avec patience et passion.
mercimamercé
je connais très bien Branféré, mon fils habite juste à côté, mais j'ai jamais vu ce joli conte, le dessin ferait une très belle broderie......
je ne sais pas, j’ai l’impression que ces deux choses ne vont pas ensemble, comme un marteau et une plume, par exemple, ou un briquet et une tomate, pourquoi vouloir les accoupler ?
Si seulement cette devise pouvait être la mienne tout le temps. J'aimerais être capable de ne jamais crier sur mes petites poulaines....
Lika, ton com sur ta visite à la foire Boltanski est un vrai régal, merci ! bises
@Tsou, Noutchka, Joao, L'hirondelle, Corto, je répondrai ce soir. Je dois partir chez le toubib, puis "en ville". C'est rare, vous savez, que j'aie des commentaires. Toute contente, alors je ne vais pas bâcler ça ! A ce soir, "camarades", comme le dirait mon vieil ami Lans...
@Tsou Merci, Tsou pour ta présence ici. Touchée la Lika.
@Noutchka Ca ne va pas t'étonner, et tu vas encore me menacer de ne plus jamais faire de commentaires ici, méchante ! J'ai fait des bêtises: après avoir tout perdu de ce que j'avais déjà écrit, je recommence mes commentaires... chez Corto (Boltanski). Pas le courage de radoter une troisième fois sur ce sujet. Pardonne-moi. Voudras-tu y aller voir ? Je t'embrasse tout plein. Et faut pas te venger.
@ Boutfil Va quand même... chez Corto voir ce que je te dis (Boltanski : bigre ! un mec que je ne connaissais pas, et dont j'écris le nom depuis des jours !!!)
Peux-tu faire une broderie en "imaginant" la scène ?
Cet été, quand j'irai à Prat Guen (22450 Coatreven) un hameau où il ne reste plus que deux maisons, J'IRAI avec mon héros à Branféré. Es-tu en Bretagne l'été ? On pourrait y aller ensemble. Kesten penses ?
@Joao Chacune de ces deux histoires me fait penser à l'éducation respectueuse que je n'ai pas reçue, mon cher Watson...
@ L'hirondelle Oh, L'hirondelle ! Tu as de VRAIES poulaines ? Toi qui mets de si belles photos sur ton blog, Où les voit-on ? Dis-moi.
j ai bien ri en voyant tes commentaires arrivés par erreur sur mon blog ! si tu veux des leçons de blogage, a ta dispo un jour que je suis sur paris. bises
Gloire ! une aide ! Tu es trop sympa, Corto ! Viens un week-end, si tu veux. Tu feras la connaissance de mon héros, et auras la chance de déjeuner correctement...
Chère Lika
J'ai des pouliches en laine, des poulettes en ligne, des poules riches en teigne, mais jamais je ne les montrerai en photo, ni jamais mes vraies poulaines.
Je quitte mon blog. C'est une longue histoire. Je cède la place, mais tu vas me manquer.
Comment ça, Hirondelle, tu vas quitter ton blog ? Je ne comprends pas. Pourquoi ? (me voilà bien indiscrète, mais tu vas nous manquer !! Kesskisspass ?) Est-ce que tu commences un nouveau blog ? Je t'embrasse tout plein.