lundi, novembre 16 2009, 13:08
Dizaine fatidique
Par Lika Spitzer - Journal - Lien permanent
Arrivée à cette dizaine fatidique, je n'annonce plus mon âge aux autres. Parce qu'il faudrait d'abord que je me l'annonce à moi-même. Pas gagné.
Ca me rappelle les quatre-vingt ans de notre grand-mère : toute la famille réjouie autour du gâteau; et Mamy réjouie aussi, mais cherchant des yeux, parmi les convives QUI pouvait bien avoir quatre-vingt ans ce jour-là.
- Mais c'est toi, Mamy ! C'est TOI qui as quatre-vingt ans aujourd'hui.
- Moi ? !
Et tous, nous rigolions de son air effaré.
9 commentaires
Tout le monde a un jour ou l'autre ce que d'aucuns appellent "un coup de vieux".
J'ai eu le mien à treize ans ! Cela a été une année infernale !
Mais depuis j'en suis débarrassée.
Bon anniversaire en douce, Lika. On devrait toujours se souvenir qu'on fête le jour de notre naissance et pas les années qui se sont écoulées depuis. Abolition des bougies!
Je ne suis évidemment pas d'accord avec le fait que ton blog pèserait le poids d'un âne mort, sauf si tu veux dire par là que c'est un endroit où on trouve un talent d'écriture de poids...J'aime, veux-je dire. Ma petite récompense si j'ai été bien sage.
Hirondelle, tu es trop mignonne. Merci. J'aime ton blog, tu sais bien, et un commentaire de toi je le ressens comme un privilège.
Le problème, pour l'instant (il faut être optimiste) c'est que j'ai toujours du mal à valider les commentaires, et je me fais du souci : "ils" vont croire que ce qu'ils me disent ne m'intéresse pas... Du mal aussi à répondre à un commentaire. Ce sont mes incapacités en informatique qui me jouent des tours. Alors que je suis si touchée qu'on veuille bien me mettre un petit mot ! Certaines personnes me disent : on n'ose pas, parce que tu écris est littéraire. C'est un coup de poignard que je reçois, parce que les livres que je lis, je ne les trouve jamais assez simples. Et comme c'est moi qui les ai achetés, eh bien, je barre plein de mots, de phrases intello ou pire, jusqu'à ce que la simplicité survienne... ! (#)
Ensuite, ces livres, si je veux les offrir, je suis obligée de les racheter.
(#) Exemple typique : Dans L'Amant, de Marguerite Duras, j'ai barré preque toute la première page en écrivant au crayon : narcissisme inutile. Et le livre, du coup, commençait ainsi : "Très vite dans ma vie il a été trop tard. Entre dix-huit ans et vingt-cinq ans mon visage est parti dans une direction imprévue." Voilà, c'était beau.
Moi, c'était le jour - j'avais vingt-sept ans - où une très jeune fille m'a bousculée. Son regard... J'ai commencé à écrire des pages et des pages vexées là-dessus, et en définitive, j'ai écrit ceci à la place :
Une pomme, en tombant, écrasa une rose. Elle fit oh pardon, mais vit que la rose était vieille, et se tut, occupée déjà à caler ses rondeurs dans l'herbe.
C'est à toi, Putzi Ouane, que j'ai parlé de la pomme et de la rose. Décidément, j'ai du mal avec mon blog. Une handicapée. J'envie les amis qui mettent plein de musique, d'images, ils naviguent sur leur blog comme des poissons dans l'eau. Où est le secret ?
ah oui les dizaines...comme dit hirondelle...l'anniversaire c'est le merci à la vie pas le vieillissage!(d'ailleurs je peux te dre un secret elle ne connait pas son âge!)
Tu parles, Pierrot de merci à la vie. Hum...As-tu repéré dans ce blog "La vie", tiré du Tournesol de Davos ? Eh ben, je pense toujours un peu la même chose... A bientôt. Je file jeter un oeil sur ton blog.
Aïe. J' ai été chez Corto, chez Poussin, mais je ne t'ai pas trouvé parmi les liens. Quel est ce mystère ?
mystère, http://pwassons.over-blog.nc
Bonjour, Pierrot, et merci. Me donnez-vous la permission de valider votre mini commentaire... autrement dit à "offrir" votre blog à de nouvelles personnes ? Le mot "mystère " me rend prudente.