Arrivée à cette dizaine fatidique, je n'annonce plus mon âge aux autres. Parce qu'il faudrait d'abord que je me l'annonce à moi-même. Pas gagné.
Ca me rappelle les quatre-vingt ans de notre grand-mère : toute la famille réjouie autour du gâteau; et Mamy réjouie aussi, mais cherchant des yeux, parmi les convives QUI pouvait bien avoir quatre-vingt ans ce jour-là.
- Mais c'est toi, Mamy ! C'est TOI qui as quatre-vingt ans aujourd'hui.
- Moi ? !
Et tous, nous rigolions de son air effaré.