samedi, octobre 24 2009, 23:30
Dentiste et mari
Par Lika Spitzer - Journal - Lien permanent
Avec mon dentiste, je peux être honnête. : "Eh oui, je mâche encore mes Nicorette. Il faut toujours, voyez-vous, que je fasse un petit quelque chose de pas très indiqué. Le mot santé, je le trouve trop éclatant pour moi. Est-ce que vous comprenez cela ? Le mot santé pourrait attirer l'attention des Dieux, on doit se méfier." Il comprenait, riait avec moi. C'était il y a deux jours.
J'avais vite précisé : "Le mot malade, je ne l'aime pas non plus, bien sûr !".
Il est très grand, mon dentiste, un peu comme Jacques Tati : de grands bras, de grandes jambes, et un air grave. Un homme qui m'avait soigné un abcès sous un bridge, sans qu'il devienne nécessaire de le changer. Un homme que j'aime entendre parler de son fils, dont lui et son épouse accompagnent les études supérieures avec une attention délicate, affectueuse.
C'est toujours moi qui demande à mon dentiste des nouvelles de leur garçon.
Fantasme : avoir des parents responsables, qui ne confondent pas indulgence et indifférence. Ecrivant ceci, je découvre ( tiens !) que c'est aussi de mon mari que je parle.
7 commentaires
J'aime beaucoup l'idée de vouvoyer son mari et c'est très romantique de lui confier ses dents aussi. J'ai bien ri, merci Lika.
Je me suis rendue compte que j'avais envie de vous ( et te, spécialement) remercier encore une fois pour l'accueil toujours aussi chaleureux que vous nous faites chaque fois! Je t'avouerai que le téléphone me paraissait un tantinet trop conventionnel alors je me suis dis, mais pourquoi pas après tout, un petit commentaire sur son blog (qui se trouve être par chance dans mes favoris internet depuis quelques temps). Alors le voici le voila ce petit mot vite fait mais avec tout mon coeur! Je ressors toujours un peu changée des séjours que je fais à Paris, en particulier quand il fait escale par chez vous. Je ne me l'explique pas, je constate... Ce doit être ça que l'on appelle la sagesse des aînées... Pleins de bisous et à très vite j'espère!
Une belle économie pour la santé que ces actes gratuits effectués par votre cher et tendre.
Hé! l'hirondelle ! Mon mari et mon dentiste sont deux personnes différentes. Je voulais dire que mon mari partage avec mon dentiste cette qualité de ne pas confondre indulgence avec indifférence. Ils sont indulgents et attentifs.
Je suis touchée de ce que tu me dis, Suzanne ! Je craignais de vous avoir ennuyées avec mes bavardages... Après votre départ, je suis restée presque "aphonique" comme disait Montserrat Caballé, avec bizarrement une fièvre à 35°1 ! Couverte de lainages et frigorifiée. (En bas, comme on laisse la fenêtre ouvert pour les chats, j'ai dû prendre froid en fabriquant mon far...)
Vite que Hélène et toi reveniez ! Biz, comme ils disent sur les blogs...
Rhâââ! Je rigole comme une vieille folle toute seule devant mon écran!!!
Mes excuses à ton mari et à ton dentiste. J'espère que tu seras indulgente avec moi bien plus que je ne suis attentive!!!
Oh merci pour ce moment de bonheur!
Hé, Poussin t'as vu que tu t'es trompé (je te tutoie parce que tu es un poussin, avec un duvet de mimosa et comment dire vous à ce poussin-là ?) Mais ce n'est pas une raison pour rester silencieux... Bisou sur le duvet.