j'ai écrit ce billet sur mon cahier, avant-hier, dans la nuit, pensant à Henri (mon "Frère" de La Mort de Sardanapale) dont il m'indiffère à présent qu'il soit vivant ou mort.
 
Je ne crois plus à ma bonté. Il était temps. Je suis seulement capable de compassion, à l'occasion.
Me voilà un peu mieux posée sur le sol : le mien. J'en ai donc fini de danser d'un pied sur l'autre, me croyant tour à tour bonne ou pas.
Maintenant je suis fixée. Je ne crois plus à ma bonté.

Ce matin, derrière la chaise près de la fenêtre, j'ai vu une feuille morte, et soudain elle s'est transformée en petite chose dodue courant le long du mur : une souris ! une souris brune, attendrissante.
Je l'ai dit souvent (déjà dans Le tournesol de Davos, dans le chapitre intitulé "la vie" que vais ajouter tout à l'heure aux billets de ce blog) : je n'aime pas la vie.
Si bien qu'elle se divise à mes yeux en deux catégories : les vies à détruire (mouches, moustiques, frelons, etc.) et les vies qui éveillent chez moi une tendre compassion, et que j'ai envie de protéger,les gens que j'aime, les animaux dont le charme me touche (ah, la beauté... encore un mystère).