Dans mon cahier 62, le 14 juillet, j'avais écrit ceci :
Des papiers, des papiers, des années de papiers mélangés. C'est cet écartèlement de la pensée qui m'est presque impossible de supporter au moment de ranger.
Lettres, courriels, coupures de journaux - et qui est-il celui-là, si grave, avec cette moustache, et que je voulais tant conserver ? - monceaux de documents plus ou moins "affectifs". Ma tête ne peut en quelques heures se remplir artificiellement, d'un seul coup, de milliers d'heures du passé, non, non, elle ne le peut pas.
Le souvenir peut me rendre quelques instants du passé, oui, mais "ranger" froidement ces milliers d'heures, comment voulez-vous.