Il n'est que trois heures de l'après-midi, l'heure de la lumière immobilisée et des viscères tristes, détestée entre toutes, l'heure où s'éveillent mes démons, immobiles eux aussi, encombrants et immobiles, à la fois lourds et fantomatiques, installés en moi, devant moi, autour de moi.
Ecrasée, il ne me reste plus que des paupières à fermer.
Ne dirait-on pas que c'est le sommeil lourd de ma mère qui me colle à la vie ? Car c'est elle qui ronflait déjà en plein après-midi, tandis que je préparais un concours ou écrivais. Elle, qui comme le Commandeur, ou bien comme le roi de Danemark, revient aux mêmes heures m'ordonner de tout lâcher.
Mais que font donc les psy ? Jusqu'ici, seule l'écriture a su m'aider. Et la lecture.
7 juillet 2009