L'artiste chrysalide, c'est quelqu'un d'un peu spécial. Il peut agacer. Mais  demande-t-on à une chrysalide de se remuer ? Elle possède son propre rythme; et dans la mesure où elle ne demande rien, il faut la laisser en paix; car ni les conseils, ni les reproches n'ont sur elle de pouvoir (on s'en doute - l'espérant étanche à la culpabilité perforatrice).

Cela dit, je pense que l'artiste chrysalide sans protection dans la vie extérieure a intérêt à se construire une double vie. Beaucoup d'artistes, leur chrysalide précieuse accrochée au dos, sont devenues fourmis. Et du moment que le travail se fait, les autres fourmis ne prêtent pas grande attention à cette excroissance bizarre que transporte la collègue, en silence. J'en parle d'expérience.