J'ai laissé murer, dans ma jeunesse, par légèreté peut-être, ou bien par ignorance, la fenêtre mathématique. Les a b c de l'algèbre, les x y, sont allés construire leurs nids ailleurs, et un certain silence est venu, se dilatant dans mon domaine jusqu'à atteindre les recoins les moins accessibles à la cire d'abeilles.

De cela je ne me suis pas aperçue tout de suite. Le soleil de l'ouest et du sud, entrant à flots, me couvait encore sous le miel de vacances perpétuelles, je m'endormais souvent, je ne demandais rien, mais inquiète, l'été finissait.

                           Aujourd'hui c'est l'hiver et le soleil a tourné. Sans la fenêtre mathématique je mourrai.