dimanche, juin 14 2009, 20:48
Mon père
Par Lika Spitzer - Textes épars - Lien permanent
Mon père est dans la terre
Les feuilles d'or larges et douces
des platanes sont mille mains qui
ne caresseront pas
mon père,
on l'a éloigné de la beauté.
Il fait un temps superbe... le jardinier
pousse
le bois heureux de sa brouette...
chacun est chaud en ses habits
dans le très doux martèlement de son coeur,
et parle et marche,
et croise son prochain.
Mon père est exilé. Le navire dernier
qui l'emmène
est construit exprès
pour le noir, l'humide, la solitude,
la terre et les pierres...
il ne croisera plus personne...
En ses côtes le silence s'est fait, le froid
s'est établi...
Mon père est exilé, mon père est mort
Sans prières.
Les feuilles d'or larges et douces
des platanes sont mille mains qui
ne caresseront pas
mon père,
on l'a éloigné de la beauté.
Il fait un temps superbe... le jardinier
pousse
le bois heureux de sa brouette...
chacun est chaud en ses habits
dans le très doux martèlement de son coeur,
et parle et marche,
et croise son prochain.
Mon père est exilé. Le navire dernier
qui l'emmène
est construit exprès
pour le noir, l'humide, la solitude,
la terre et les pierres...
il ne croisera plus personne...
En ses côtes le silence s'est fait, le froid
s'est établi...
Mon père est exilé, mon père est mort
Sans prières.
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