A l'adolescence je trouvais épatant et un peu horrible le mot mon mari, et surtout d'avoir le droit de le prononcer - une certaine assiduité dans le comportement privé rendant ce possessif apparemment admissible.

Pour moi le mariage représentait une incongruité de la vie ordinaire : ses lois bafouées partout et pourtant, comme beaucoup d'objets très laids, d'une solidité à toute épreuve. Or, voilà que je puis dire, «mon mari», presque naturellement.!