Chaque jour, ou presque, je corrige les billets de ce blog.

Justement, Voltaire a écrit, le 30 VIII 1738 :
Un homme qui a eu la faiblesse d'être auteur doit, à mon sens, réparer cette faiblesse en réformant ses ouvrages jusqu'au dernier jour de sa vie.
Et vingt-quatre ans après : Il faut se corriger, eût-on 80 ans.

On commence à parler de corrections, on recherche ce passage dans Voltaire en sa correspondance, et on a envie de tout relire !

Ce volume, je l'avais acheté naguère au fougueux Gascon, éditeur de l'Escampette, puis je l'ai commandé, pour mes amis du Valet de Coeur, à ma chère libraire Gisela Kaufmann, une VRAIE libraire. Sa librairie s'appelle Buchladen (ceux qui parlent allemand doivent trouver cela amusant). Mais Gisela méritant un billet à elle toute seule, je reviens à celui-ci, consacré au huitième volume de Voltaire en sa correspondance  Des Lettres & de la Médecine - on n'est pas couchés :
L'uniformité du sublime me dégoûte. On ne doit pas couvrir son cul de diamants comme sa tête. Sans variété, jamais de beauté; être toujours admirable, c'est ennuyer.

Et voyez comme Voltaire est moderne :
Si nous n'avions que ce qui en vaut la peine, nous serions moins assommés de livres.

J'écourte le voyage. Fatiguée de réformer ce billet, je descends de l'avion et retrouve notre année 2009. Comme vous savez, mon lit n'est jamais loin.